Le Dr. Lützner insiste sur l’importance de préparer son corps avant un jeûne prolongé. Il recommandé de faire une période de transition : une journée préparatoire. Étant donné que c’est mon premier jeûne, j’ai décidé que cette phase de transition durerait trois jours, au lieu d’un seul.
Ré-apprendre à manger
Je n’ai pas choisi cette date par hasard. En effet, je profite de la période du ramadan pour me lancer dans mon jeûne.
Le livre insiste sur cette journée préparatoire, car elle permet de s’habituer en douceur à ne plus rien avoir dans l’estomac.
Il est important de changer ma façon de manger. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai tendance à manger trop vite, à ne pas mâcher et à avaler tout rond, laissant tout le travail à mon système digestif.
Cependant, la digestion ne fonctionne pas de cette manière. Elle commence dès que l’on mâche. Sans cela, des morceaux d’aliments trop gros tombent dans l’estomac et peinent à être digérés. De plus, mâcher favorise la production de sucs digestifs. Sans cela, la digestion est difficile, ce qui peut entraîner des douleurs digestives et une grande fatigue.
C’est pourquoi le livre que j’utilise pour pratiquer ce jeûne insiste lourdement sur ce point : manger beaucoup moins et mâcher beaucoup plus.
Le menu pour une journée préparatoire
L’idée est de manger très peu et de privilégier les fruits et les crudités.
Le matin, j’ai commencé par une pomme, et mes cinquante grammes de riz blanc.
Au déjeuner, je me suis accordé deux tomates (même si ce n’est pas la saison :'() et une tranche de pain de mie.
L’après-midi, une deuxième pomme.
Pour le dîner, j’ai de nouveau mangé des tomates auxquelles j’ai ajouté une endive, et du riz blanc.
A chaque étape de la journée, je devais boire de manière particulière. En effet, il ne fallait pas avaler l’eau directement mais la mâcher jusqu’à ce qu’elle atteigne la température de mon corps.
J’ai également commencé à boire des tisanes. J’ai un mélange à base de réglisse et de citron pour m’apporter des minéraux tout au long du jeûne et pour combattre l’acidité de mon estomac
Mon ressenti pour première ma journée préparatoire
J’ai choisi de commencer ma journée préparatoire un jeudi. Le jeudi m’a semblé être une bonne date de commencement, car en général je ne travaille pas ce jour-là. Allant droit vers l’inconnu, j’ai préféré rester tranquillement à la maison.
Tout d’abord, ce qui m’a agréablement surpris, c’est que je pouvais me sentir rassasié avec seulement une pomme ou une tomate, en prenant le temps de bien mastiquer. Ainsi que quelques grammes de riz. Les effets de la faim ne se sont pas fait ressentir pendant un long moment, ce qui était vraiment très agréable
Ensuite, je n’ai pas eu de moment de faiblesse durant cette première journée, ce qui m’a tout autant étonné. Normalement, manger uniquement des crudités ne fournit pas beaucoup de calories, donc je m’attendais à me sentir faible.
Le fait de mâcher de l’eau a été très utile dans la gestion de ma faim. En effet, au moindre creux, un verre d’eau suffisait pour faire disparaître la sensation de faim.
Rassuré, je suis allé m’entraîner le soir, comme presque chaque jeudi. Malgré une séance intense, je n’ai rencontré aucune difficulté, et j’avais même un peu de force. Peut-être que le fait de moins digérer me fatigue moins.
Le soir venu, j’ai été pris d’une soudaine diarrhée. Était-ce le début de la purification ou bien l’effet d’un apport massif de crudité?
Ma préparation pour le lendemain
Pour le jour suivant, les choses étaient un peu plus complexes. En effet, j’avais décidé d’aller travailler au cabinet et de prendre mes rendez-vous.
J’ai préparé mon sac pour le lendemain : deux tomates, deux pommes et un peu de sel. C’était peu. J’ai fait le choix aussi, ne pas prendre avec du riz.
Allais-je vraiment tenir toute une journée en ne mangeant que si peu ?
De plus, j’étais anxieux à l’idée d’être pris de douleurs intestinales et de diarrhées, pendant ma journée de travail.
Il ne me restait plus qu’à aller me coucher pas trop tard pour être en forme le lendemain.