Avec beaucoup de retard, voici le journal de jeûne jour 2. Je peux résumer ce jour par le mot : souffrance.
La crise d’acétone
La crise d’acétone survient environ deux jours après le dernier repas, lorsqu’il n’y a plus de glucose dans le corps. L’organisme se met alors à puiser dans les graisses pour fournir de l’énergie.
Cette réaction est due à la métabolisation des « corps cétoniques » dans l’organisme. En effet, la transformation de l’acétylacétate par le foie libère de l’acétone dans le sang. En fonction de sa concentration, cette molécule peut engendrer de la fatigue, des nausées, des migraines ou encore des douleurs abdominales. L’important est d’accompagner l’organisme en buvant beaucoup d’eau afin de l’aider à évacuer ces toxines.
Journal de jeûne jour 2 : le matin
La crise est arrivée le matin du deuxième jour et cela a été féroce. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être était-ce parce que cela m’arrivait pour la première fois, ou parce que j’avais travaillé durement la veille. J’étais totalement cloué au lit.
La nausée, puis la fatigue. Faire le moindre geste me demandait une énergie incroyable. Même écrire un message me faisait mal aux muscles des doigts.
Je ne sus pas quoi faire. Je restais là, allongé pendant de longues minutes, en pleine réflexion et en plein doute. Devais-je continuer mon jeûne ? Était-ce normal d’être dans cet état ?
Au bout de longues minutes, je me suis rappelé de deux choses importantes. D’abord, qu’il fallait lire le manuel du jeûne, puis qu’il fallait boire beaucoup d’eau.
Alors, au prix d’un gros effort, je me suis mis à boire de l’eau, toujours en petite quantité, en mâchant bien l’eau. La crise s’atténua alors au bout d’une heure. Puis je me plongeai dans le livre.
C’était rassurant, car le livre parlait de cet état. Je me suis moins inquiété.
Prendre l’air
L’après-midi venu, ma conjointe me força à prendre l’air. Je suis allé avec elle au parc à côté de chez moi.
Marcher une heure me vida de mes dernières forces, mais l’air frais me fit du bien au moral.
Je me sentais comme si j’étais malade, et que j’avais de la fièvre. C’est un sentiment bien étrange.
Journal de jeûne jour 2
Le soir venu, je dégustai avec plaisir mon bouillon de légumes. Cela me fit du bien. J’avais l’impression de reprendre un peu de force avec ce simple bouillon.
Le soir, ce sont les maux de ventre qui arrivent. Le guide du jeûneur indique que le mieux est de rester allongé avec une bouillotte sur le ventre.
C’est vrai, cela apaisait mes crampes intestinales.
Il ne me restait plus qu’à essayer de dormir.